
Le 19 novembre, le MR souhaite organiser une conférence à St-Gilles pour « expliquer » leurs réformes antisociales et leurs politiques racistes, nous appelons à un rassemblement populaire contre sa venue à 17H30 à la place Bethléem.
L’ASBL CEMome – lieu de la conférence -, a expliqué que le bâtiment avait été mis à la disposition du MR non par elle mais … par la commune de St-Gilles, et qu’elle se distanciait des politiques portées par le MR.
Nous refusons que le MR vienne promouvoir son mépris des pauvres et son racisme à Saint-Gilles. Ce parti qui incarne l’intérêt des riches, est le premier relais de l’agenda de l’extrême droite en Belgique francophone.
Nous appelons à mettre la pression sur la commune de St-Gilles pour qu’elle interdise la conférence du MR.
C’est donc la même commune de St-Gilles, qui se montre « progressiste » avec des drapeaux antifascistes qui va accueillir la conférence du MR. Elle va même déployer des centaines de policiers, « boucler » le quartier – selon ses dires -, pour que GLB et sa clique, viennent déverser leur mépris.
Jean Spinette, le bourgmestre de Saint-Gilles, a commenté que notre appel au rassemblement contre le MR était « antidémocratique » et un « appel à la violence ». On se permet de rectifier Jean : la violence c’est celle de l’État qui pousse des centaines de milliers de personnes dans la précarité, qui supprime la solidarité sociale, notre chômage, nos pensions et les allocations, pour investir dans l’armement … C’est celle qui tue dans les centres fermés et les commissariats, ce n’est en tout cas pas celle de sa population qui se défend en s’organisant contre des politiques qui menacent directement leur vie. Le rassemblement populaire de mercredi sera la seule expression légitimement démocratique du quartier, et non pas la conférence que vous protégez.
Cette posture hypocrite de la commune est une des incarnations de pourquoi nous nous opposons au PS et à l’ensemble de la gauche réformiste : dans le même temps qu’ils prétendent lutter contre l’extrême droite et soutenir des politiques dans l’intérêt de celles et ceux exploitées, ces partis font en réalité tout le contraire.
Le PS reprend les thématiques de l’extrême droite et capitalise sur le racisme en Belgique : en déclarant au travers de son président qu’il faut déporter et emprisonner plus de personnes « étrangères », considérées comme « illégales ». En appelant à renforcer l’appareil répressif de l’État, qui tabasse, harcèle et tue des personnes par racisme, parce qu’elles vivent dans des quartiers populaires et/ou parce qu’elles protestent et s’organisent pour vivre dignement. Mercredi il donne un nouvel espace, bien protégé par une armée de flics, au MR.
Faut-il s’en étonner ? Non. Les partis sociaux-démocrates ont toujours eu intérêt à jouer les médiateurs entre l’extrême droite, la bourgeoisie, et les travailleur.euses / les opprimé.es, détruisant toute apparence de politique progressiste dans leurs discours si celle-ci contredisait les intérêts de la classe capitaliste et sa politique réactionnaire.
L’antifascisme reste et restera révolutionnaire, sinon il se limite à des drapeaux sur des façades. À bas le PS et toutes les forces politiques qui donnent une tribune à l’extrême droite.
Mercredi 17H30, place Bethléem.